Chronique premier trimestre 2016

Drogues dans l'assiette

Plusieurs études scientifiques ont montré que des aliments du quotidien possèdent un effet addictif important, parfois supérieur à celui de drogues. Le terme « drogue » est généralement associé à des substances prohibées et à des comportements festifs ou à un état de mal-être.
Qu’est-ce qu’une drogue ?
Une drogue est une substance chimique, naturelle ou synthétique, aux effets psychotropes, c’est-àdire qui modifient les activités neuronales et/ou perturbent les communications entre les cellules du système nerveux. Elle produit une sensation de bien-être. Une consommation régulière et abondante ne fournit plus du bien-être. Elle apaise seulement un état de mal-être. Cette situation s’observe tant pour les drogues dites « dures » que pour des produits courants (café, alcool, certains aliments, etc.).
Les drogues alimentaires :
Le sucre possède un effet addictif supérieur à la cocaïne. Cette découverte, survenue par hasard, a beaucoup surpris les chercheurs. Avant le sucre, des substances psychotropes issues du gluten ont été identifiées. Des aliments auraient donc un effet addictif puissant. 
L’effet très addictif du fromage a récemment fait parler de lui. Il provient, d’une part, de la caséine. Elle donne naissance, lors de sa digestion, à des molécules de la famille des opiacés (famille de la morphine, de l’héroïne), les casomorphines. Ces dernières sont bien connues pour leur puissant effet antalgique chez les nourrissons allaités au sein pour calmer les intenses douleurs des poussées dentaires et de la croissance. D’autre part, la teneur élevée en graisses amplifie les effets psychotropes en affectant la production de dopamine. Cet ensemble confère au fromage un puissant effet addictif. Les aliments gras, surtout avec des graisses saturées ou cuites, sont très recherchés sous l’effet du stress pour ressentir un mieux-être.
 Faut-il avoir peur des aliments addictifs ?
 Le système immunitaire et le foie interceptent et neutralisent les molécules étrangères et les substances toxiques en provenance de l’intestin. Cela ne concerne qu’une partie de ces molécules. L’autre partie, parfois importante, gagne la circulation générale et atteint les différents organes, dont le système nerveux. 
Un intestin sain bloque une proportion importante de ces molécules. Il laisse naturellement passer certains fragments protéinés de très petite taille (3-4 acides aminés). Ainsi, la consommation de produits laitiers stimule toujours le système nerveux. La situation s’empire avec un intestin abîmé. L’intestin poreux ne fait plus barrage efficacement aux fragments alimentaires mal digérés. Après l’ingestion de produits laitiers, des molécules opiacées sont présentes dans le sang pendant plus de 8 heures.
Sucre, gluten et fromage sont des aliments de consommation courante. D’autres produits courants, tels que le chocolat, les pizzas ou encore les frites, affectent aussi fortement le cerveau. Ce n’est pas un morceau de fromage, de pizza ni une assiette de pâtes ou de frites qui rend dépendant et détruit le système nerveux. Toutefois, l’accumulation d’aliments aux effets psychotropes finit par se faire ressentir au fil des mois et des années.
Attention à l’accumulation et la répétition.
De nombreuses personnes consomment des stimulants (thé, café, chocolat) plusieurs fois par jour, ainsi que des produits laitiers et des aliments contenant du gluten. Sans parler des boissons alcoolisées, il faut ajouter à cela les sucreries et les aliments très glycémiants, devenus monnaie courante en grignotage ou en fin de repas. La surcharge pour l’organisme est encore pire lorsque l’intestin est abîmé. Les aliments addictifs provoquent une sensation excessive de plaisir, suivie d’une sensation dépressive (état de mal-être). Cette situation est entretenue lorsque l’effet psychotrope est fréquent et important.
Avec l’accumulation et la répétition des effets psychotropes d’origine alimentaire, faut-il encore être surpris de la similarité des comportements alimentaires avec ceux des consommateurs de drogues, particulièrement sous l’effet du stress ou d’un mal-être quelconque ?
Les effets psychotropes des aliments deviennent dangereux par leur accumulation. Les troubles neurologiques sont nombreux : difficultés de concentration, de mémoire, états agressifs, troubles du sommeil, ainsi qu’une dégénérescence prématurée par encrassement des cellules du système nerveux. L’impact sur le système nerveux a des répercussions à long terme sur d’autres organes : perturbations du rythme cardiaque, hypoglycémies, ralentissement des glandes surrénales (menant à la dépression et au burn out), altération du fonctionnement de l’intestin, etc. L’effet cumulatif, induit par les aliments stimulants, est favorable au développement croissant des maladies chroniques, et ce de plus en plus jeune.
Modérer l’effet stimulant.
L’effet stimulant de l’alimentation moderne est très excessif. Il faut donc le modérer. Pour cela, il est indispensable de réduire la quantité et la fréquence des stimulations. Les fruits et les légumes frais, aliments apaisants pour le système nerveux, les atténuent considérablement.
La bonne digestion des repas modère l’effet stimulant en limitant la production intestinale de molécules psychotropes. Une  bonne mastication favorise la digestion. Il en est de même pour le respect des capacités digestives du corps humain. Certains mélanges alimentaires sont très indigestes, tels que les féculents (pommes de terre, pâtes, riz, pain, etc.) avec les aliments protéinés (viande, poisson, œufs, produits laitiers) ou encore les fruits et autres produits sucrés en fin de repas.
La capacité digestive individuelle entre aussi en ligne de compte. Elle varie avec l’âge, l’état des organes digestifs et l’état énergétique de la personne. Il est important d’établir une cohérence alimentaire quotidienne car la capacité digestive diminue en avançant dans la journée et avec la répétition des repas, particulièrement quand ils nécessitent un gros travail digestif.
 Dr Raphaël Perez  Le 1 janvier 2016
Plus d’infos sur www.nature-et-sante.net
pour le contacter : nature-et-santé@hotmail.fr

Le chlorure de magnésium, un remède

 d’urgence

Une panacée ?

Le chlorure de magnésium est un produit encore assez méconnu du grand public et généralement mal considéré par le corps médical. Pourtant, il peut s’avérer extrêmement utile. Il est même encensé par les courants naturopathiques, qui y voient un remède presque universel tant le nombre de symptômes différents atténués par sa consommation est important. Je ne remets pas en question le remède qu’il représente, mais plutôt la manière de l’utiliser.

Comme son nom chimique l’indique, le chlorure de magnésium contient des ions chlorure et des ions magnésium. On attache tellement d’importance au magnésium et aux symptômes de carences associés, qu’on en oublie qu’il contient du chlore. Les effets de ce dernier ne sont pas anodins et il est important de les connaître pour faire un usage judicieux du chlorure de magnésium.

L’équilibre acido-basique

L’équilibre acido-basique correspond à l’état d’acidité et d’alcalinité dans lequel les cellules de notre corps évoluent en bonne santé. L’équilibre optimal est légèrement alcalin. Le fonctionnement normal des cellules provoque de l’acidité, qui devrait être compensée par une alimentation adaptée, c’est-à-dire alcalinisante. Une alimentation mal établie, le manque de repos et de sommeil, l’excès de stress et les chocs émotionnels, etc., génèrent un état d’acidose propice aux maladies.

Le magnésium contenu dans le chlorure de magnésium est alcalinisant. Toutefois, le chlore est acidifiant. Son pouvoir acidifiant est beaucoup plus fort que l’effet alcalinisant du magnésium, d’autant plus que le chlorure de magnésium se compose, en masse, d’environ 75% de chlore. Le chlorure de magnésium est donc acidifiant pour l’organisme. Son action « thérapeutique » provient en partie de cet effet acidifiant (l’autre partie provient de la présence de magnésium), qui entretient et aggrave l’état d’acidose. Pour lutter contre l’état d’acidose aiguë puis chronique, l’organisme puise dans ses réserves de minéraux alcalins, principalement le calcium et le magnésium.

La flore intestinale

Ce n’est plus un secret : la flore intestinale est sensible aux antibiotiques et un déséquilibre de cette flore favorise les problèmes de santé, particulièrement les troubles chroniques. Il se trouve que le chlore est une substance possédant un puissant effet antimicrobien (virus, bactérie, mycose).

Un seul verre de 25 cl de chlorure de magnésium, dosé à 20 grammes par litre (les recommandations habituelles) contient environ 3,7 g de chlore soit 3,5 à 4 fois les besoins journaliers en chlore du corps humain. L’eau du robinet, considérée par de nombreux auteurs d’hygiène naturelle comme trop chlorée, en contient 0,1 g (en temps normal) ou 0,3 g (avec le plan vigipirate) par litre d’eau. Cette teneur en chlore permet d’éviter la contamination bactérienne de l’eau.

En comparant ces concentrations, vous pouvez vous apercevoir que la solution de chlorure de magnésium est de 50 à 150 fois plus concentrée en chlore que l’eau du robinet. En plus d’être irritante pour l’intestin, une telle concentration en chlore fait des ravages sur la flore intestinale.

L’équilibre électrolytique et vitaminé

Il est toujours préférable, sauf situation d’urgence, d’avoir recours aux compléments alimentaires à base de vitamines et de sels minéraux d’une manière qui mime l’alimentation plutôt que d’utiliser un élément isolé à fortes doses. La raison est simple : leur assimilation et leur utilisation dans l’organisme font intervenir une multitude d’autres éléments.

Pour que le magnésium soit utilisé correctement, il est nécessaire d’avoir du calcium, du silicium, des vitamines B6, C et D. Le chlorure de magnésium ne résout pas une carence de magnésium. Au contraire, il l’accroît par son effet acidifiant. De plus, une consommation importante et régulière risque de modifier l’équilibre électrolytique et vitaminique du corps et, par conséquent, d’engendrer d’autres carences.

Que penser du chlorure de magnésium ?

Le chlorure de magnésium est un fabuleux remède. Personne d’objectif ne peut dire le contraire. Toutefois, il est loin d’être sans inconvénient, excepté les diarrhées et les contre-indications, comme cela est souvent présenté. Il possède plusieurs inconvénients de taille qui viennent d’être explorés. Pour cette raison, il ne doit pas être employé trop fréquemment ni en usage chronique.

C’est un traitement, naturel certes, mais un traitement tout de même. Comme tous les traitements, il possède des bénéfices (effets recherchés) et des inconvénients. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un produit naturel, qu’il ne faut pas évaluer la balance bénéfices/risques. S’éloigner des médicaments allopathiques pour les remplacer par des médicaments naturels tout en conservant les mêmes comportements vis-à-vis des traitements et des maladies ne fait que déplacer le problème mais ne le résout pas.

La mode qui consiste à supprimer le moindre symptôme avec du chlorure de magnésium affaiblit l’organisme. Si un tel comportement est préjudiciable pour la santé sur le long terme, le chlorure de magnésium est un produit très précieux pour traiter des problèmes pouvant être très graves. Il s’avère très utile dans les cas d’urgence (méningite, tétanos, intoxication alimentaire sans cabinet médical à proximité, désinfection des plaies, prévention en cas d’épidémie majeure, etc.). C’est dans ce contexte d’urgence qu’il devrait principalement être employé et pas en remplacement des médicaments, pour masquer des symptômes issus de comportements de vie inadaptés.

Chronique dernier trimestre 2014

Fibres et santé, un équilibre fragile


Que sont les fibres ?

Les fibres alimentaires sont des glucides que notre système digestif n’est pas capable de digérer. Elles ne sont pas assimilées et elles ne fournissent pas d’énergie. Elles se trouvent essentiellement dans les végétaux (fruits, légumes frais, céréales, noix, légumes secs et les autres graines).
Elles possèdent une grande capacité à retenir l’eau, jusqu’à 20 fois leur poids, qu’elles captent en gonflant. Cela forme un gel plus ou moins visqueux, ralentissant l’absorption intestinale des glucides, des graisses et du cholestérol. Cette propriété contribue également à favoriser l’apparition de la satiété et prolonge cette sensation pendant plusieurs heures.

Mangez des fibres, …

L’alimentation moderne comporte de nombreuses lacunes. Parmi celles-ci figurent la faible présence des fibres. Dans la plupart des pays industrialisés, les apports sont faibles. A l’opposée, ils sont bien plus élevés dans les pays qui ne sont pas encore trop envahis par l’industrie agroalimentaire. Dans ces pays, les apports sont supérieurs à 50 grammes par jour et ils peuvent atteindre 100 grammes. Par comparaison, un français consomme en moyenne environ 19 grammes par jour.
Les observations cliniques et les études scientifiques montrent très clairement les bénéfices pour la santé d’une consommation abondante de fibres. Celle-ci aide l’organisme à se protéger de nombreuses troubles (maladies cardiovasculaires, diabète, cholestérol, diverticules (hernies muqueuses sur la paroi du côlon), obésité ou encore cancer colorectal).
La consommation de fibres est un atout pour être en bonne santé. Les recommandations nutritionnelles sont de 25 à 30 grammes par jour. Cependant, toutes les fibres ne se valent pas et aucune distinction n’est vraiment faite quant aux proportions des différentes fibres pour atteindre cet apport.


… mais pas n’importe lesquelles

Il en existe deux grands types :
1- Les fibres insolubles, très dures. Leur passage dans l’intestin est abrasif. C’est ainsi qu’elles stimulent les contractions intestinales. Elles sont très largement utilisées pour lutter contre la constipation avec la mode des régimes hyperprotéinés et la consommation de son de blé ou de graines de lin. Leur consommation régulière et abondante peut irriter l’intestin et entretenir une irritation déjà présente. Il est dommage d’attendre que l’état de l’intestin se soit dégradé, comme dans le cas de l’intestin irritable, pour conseiller une grande modération de l’apport de fibres insolubles. Ces dernières se trouvent principalement dans la peau des fruits et de certains légumes, dans la peau des graines, dans les feuilles et les racines.
Pour augmenter sa consommation de fibres, il m’est arrivé de lire comme conseil de manger la peau des fruits, de consommer des céréales complètes et des graines (lin, noix, etc.). Ce conseil peut s’avérer très néfaste pour les personnes ayant un intestin fragilisé. Certains lecteurs pensent sûrement que l’homme a toujours consommé des aliments coriaces contenant des fibres insolubles. C’est vrai. Toutefois, l’état intestinal était bien moins détériorer que celui de l’homme moderne. L’effet irritant des fibres insolubles s’ajoute à l’inflammation provoqué par la mauvaise digestion des aliments, une flore intestinale déséquilibrée et la consommation de produits irritants (le café, le thé, le chocolat, le sucre, l’alcool, épices, boissons gazeuses ou encore tabac).
2- Les fibres solubles, plus douces, sont beaucoup moins agressives pour l’intestin. Elles gonflent beaucoup dans l’estomac et l’intestin grêle en attirant l’eau, qui est ensuite réabsorbée au niveau du côlon. Les selles se rapprochent plus facilement de leur état normal, c’est-à-dire moulées et non salissantes. De plus, certaines fibres solubles sont des prébotiques, qui favorisent l’entretien d’un bon équilibre de la flore intestinale.


Concrètement, quels aliments consommer ?


La chaire des fruits sucrés est de loin la plus douce et la plus intéressante. La peau et les pépins, quant à eux, contiennent beaucoup de fibres insolubles, il est préférable de les retirer quand c’est possible. Vient ensuite la chaire des légumes fruits (concombre, courgette, courge, tomate, etc.) et des légumes féculents (pommes de terre, patates douces, topinambours, etc.). Certains légumes féculents, comme les topinambours, sont très riches en inuline et occasionnent des ballonnements chez certaines personnes, particulièrement lorsque l’aliment est trop cuit.
Les feuilles (salades, épinard, etc.) contiennent de la cellulose, une fibre dure. Ils restent généralement très bien tolérés car elle se trouve en faible concentration. Les algues sont très douces. Les légumes racines (carotte, betterave, etc.) sont des aliments très coriaces. Leur consommation crus peut poser des problèmes chez personnes ayant un intestin abîmé. Il leur sera préférable de les faire cuire modérément et de limiter leur consommation. La cuisson attendrit les différentes fibres.
Les céréales complètes et l’enveloppe des légumes secs doivent être limitées et si possible évitées. Il en est de même pour la peau recouvrant les noix, lorsque l’intestin est abîmé. Elle se retire facilement sur les noix fraîches ou après trempage. Les céréales demi-complètes et l’intérieur des légumes secs sont correctement tolérés, mais ce sont des aliments de digestion difficile, qu’il convient de consommer avec modération. La peau des légumes secs peut se retirer après trempage. Parmi les céréales, l’avoine, le sarrasin et le quinoa contiennent plus de fibres solubles que les autres et ils sont donc plus intéressants à ce niveau. Les préparations contenant du son de blé doivent être évitées, ainsi que des graines de lin (consommées entières, elles ne sont d’aucun intérêt pour l’organisme).
Dr Raphaël Perez
Le 25 septembre 2014

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